Point de Contact

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Les bandes dessinées Point de Contact

Le sexting

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Questions à CYRIL DI PALMA

Cyril DI PALMA

Délégué Général – Association Génération Numérique

 

Qu’évoque pour vous cette bande-dessinée ?

« Cette planche de BD reflète une situation qui devient plus courante depuis la démocratisation des smartphones et leurs usages de plus en plus développés. Au-delà de ce simple effet lié à l’équipement, chez Génération Numérique, nous constatons aussi une modification dans les comportements de séduction induite par l’utilisation des téléphones : les internautes, mineurs mais aussi adultes, peuvent malheureusement se trouver piégés dans un dilemme infernal. Par choix, ces personnes, souvent des filles et des femmes, décident d’envoyer une photo ou une vidéo intime d’elles et peuvent se trouver face à une menace ou à un chantage. A ce stade, il est crucial de rappeler que partager une photo sans consentement est interdit. »

Selon-vous, le signalement en ligne est-il un outil efficace pour lutter contre ces phénomènes ?

« Que faire face au sexting non consenti ?
Du côté des témoins, de ceux qui reçoivent sans avoir rien demandé, la photo ou la vidéo intime, leur rôle est crucial car ils peuvent supprimer les contenus, ne pas participer aux commentaires et à la viralisation de ces contenus mais aussi ils peuvent signaler le message ainsi que soutenir la victime.
Du côté des victimes, il est préférable de ne pas répondre et de ne pas chercher à se défendre pour ne pas alimenter les trolls (don’t feed the troll); elle peut, provisoirement, se déconnecter de ses comptes pour ne pas vivre l’enfer; elle doit garder les preuves (captures d’écran) de la situation pour avoir matière à porter plainte; elle peut obtenir leur retrait en les signalant à Point de Contact. La loi protège les victimes et le signalement permet de ralentir et, parfois, de stopper la diffusion de ces photos ou vidéos intimes. »

Quels conseils donneriez-vous à une personne victime ou témoin de diffusion de contenus intimes sur Internet ?

« LE RESPECT :
Mon contenu m’appartient Personne n’a le droit de les partager sans me demander. Avant de publier, je devrais réfléchir à trois points :
1- Est-ce que j’oserais le dire ou le faire dans la rue ?
2- Quelqu’un pourrait-il l’utiliser pour me ridiculiser ?
3- Dans 1 an, est-ce que j’en serai toujours fier.e ?

FAIRE SES CHOIX :
Si je n’ai pas envie, j’oublie. On me demande de faire une chose qui me gêne ou me choque ? Rien ne m’y oblige. J’évalue si :
1- l’auteur du message me respecte vraiment.
2- je demanderais la même chose à sa place.
3- Je risque d’être blessé ou harcelé

N’ABUSE PAS :
Je respecte les autres. Les insultes et fausses rumeurs sont punies par la loi. Avant d’envoyer un message, je vérifie si :
1- ce n’est ni une insulte ni une fake news.
2- je ne risque de vexer personne.
3- je n’envoie qu’à des amis vraiment proches. »

 

Base légale

Porter à la connaissance du public des contenus intimes/à caractère sexuel (images, vidéos, enregistrements audio) sans le consentement de la victime.

Article 226-2-1 du Code pénal https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000033207318/

Remerciements à Pedro Junior illustration – www.pedro-junior.com

Cyril DI PALMA pour sa contribution

Facebook – Twitter – Google pour leur soutien à la diffusion de ces contenus

Avec le soutien financier de la DG Justice (Rigths, Equality and Citizenship (REC) Programme) de l’Union européenne, dans le cadre du projet Click@ble – Make children able to “click” free from cyber sexual violence

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Traduction